Louis Leroy (1923-1961)

portrait de Louis Leroy avec sa longue barbe missionnaire et un chapeau à la 'Indiana Jones'Louis Leroy naît à Ducey, en Normandie, le 8 octobre 1923, dans une famille d’agriculteurs

Il prononce ses premiers voeux en 1949 et il est ordonné prêtre en 1954.

Arrivé au Laos en 1955, il étudie les langues: lao, kmkmu’, thaï dam. A ses dires, les résultats sont moyens mais il compense par ses qualités d’accueil, son sourire et son dévouement auprès des malades.

« Je suis très heureux d’être arrivé dans cette région et je n’ai qu’un désir: y travailler toute ma vie et, si le bon Dieu le voulait, y mourir ».

A partir de 1957, il s’installe plus au Nord. Il ne cesse de parcourir la montagne à cheval pour visiter les villages chrétiens.

Le 18 avril 1961, la guérilla vient le chercher dans son église et l’emmène en forêt où il est assassiné.


Les jeunes années

Louis LEROY est né le 8 octobre 1923 en Normandie (France), dans le village de Ducey (50). Il fut baptisé dès le lendemain en l’église paroissiale du village, qui appartient au diocèse de Coutances. Il était l’aîné d’une famille paysanne de 4 enfants.

Après l’école primaire au bourg voisin de Villiers-le-Pré, il travaille une dizaine d’années dans l’exploitation familiale. C’est au retour du service militaire, à l’âge de 22 ans, qu’il s’oriente vers la vie missionnaire, à laquelle il aspirait depuis longtemps. Il est admis au juniorat de Pontmain des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, pour deux ans et demi de rattrapage des études secondaires.

Pourvu d’une robuste intelligence pratique, il ne parviendra jamais à maîtriser la langue latine, et c’était une de ses souffrances. Il compensait largement ce handicap par le sérieux qu’il mettait en tout ce qu’il faisait. Sur son bulletin le supérieur a écrit : « Très appliqué, résultats moyens. » Dès lors les maux de tête l’accompagneront tout le temps de ses études.

En 1947, avec un camarade futur missionnaire du Cameroun, il fait le pèlerinage de Pontmain à Lisieux : 150 km à pied pour prier sur la tombe de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne des missions. La même année, il confiait à un autre camarade, avec une assurance tranquille qui l’étonna fort : « Moi, je suis rentré chez les Oblats pour aller dans une mission difficile où je pourrai mourir martyr. »

En 1948-1949 il est au noviciat à La Brosse-Montceaux (Seine-et-Marne), un lieu devenu célèbre par le massacre de cinq Oblats, perpétré par les nazis en 1944.

Son maître des novices esquisse son portrait moral : « Très droit, dur pour lui comme pour les autres. Intelligence assez bonne, beaucoup plus pratique que spéculative, bon sens du paysan normand que rien ne peut renverser, entêtement que compensent une grande charité et une grande docilité… »

Le portrait est complété par un de ses camarades : « Louis Leroy était très sérieux en tout, très appliqué dans ses études et sa vie spirituelle. Il était très gai, très fraternel. C’était un ami. Son désir des missions étrangères était très fort. »

Ce sont ensuite six années de philosophie et de théologie à Solignac (Haute-Vienne). Un camarade de promotion, également d’origine paysanne, décrit leur amitié et ajoute :

« Je considérais le Père Leroy comme très sérieux et très appliqué dans tout ce qu’il faisait : études, prières, vie fraternelle. Il était très investi dans sa vocation missionnaire. On peut dire que la perspective du martyre le faisait rêver. Il était aussi gai et aimait rire, mais toujours sérieusement. »

Un de ses professeurs, évoquant sa mémoire, livre un épisode qui devait marquer la vie de Louis :

« Le Père Louis Leroy gardait le calme et l’équilibre de son origine paysanne. De lui , j’ai gardé ce souvenir particulier : quand les Carmélites de Limoges ont déménagé de la ville à la campagne, il les a aidées à organiser la ferme et les cultures. Rendu au Laos, il a continué à les soutenir de sa prière et de ses conseils. Après sa mort il a maintenu cette aide, et certaines Sœurs en parlaient avec admiration. »

Le 29 septembre 1952 Louis fait son oblation perpétuelle. Le 4 juillet 1954 il est ordonné prêtre à l’abbaye de Solignac. Il écrit alors au Supérieur général des Oblats :

« Avant de connaître les Oblats les missions d’Asie m’attiraient, et pour ces missions, je voulais abandonner mon métier de cultivateur… La connaissance des missions oblates m’a alors fait désirer le Laos, et les difficultés que cette mission a rencontrées et rencontrera peut-être encore n’ont fait qu’augmenter mon désir pour ce pays… Je recevrais avec une grande joie mon obédience pour le Laos si vous jugiez bon de m’y envoyer… »

Sa feuille de route pour le Laos est datée du 11 juin 1955.

Un missionnaire au cœur généreux

Les six années du Père Louis au Laos sont connues, notamment à travers la correspondance suivie qu’il entretient avec les Carmélites de Limoges : il prodigue ses conseils pour la petite exploitation laitière des sœurs et leur confie ses joies, ses espoirs et ses épreuves de missionnaire.

Il étudie patiemment les langues – lao et kmhmu », et plus tard thaï dam – handicapé par une surdité précoce. Il avoue obtenir des résultats « moyens » ; mais cela est compensé par ses qualités d’accueil et son sourire, par son infatigable dévouement au service des malades, par son amour des plus pauvres, par sa patience envers les pécheurs.

Arrivé au Laos en novembre 1955, il fut envoyé peu après à Xieng Khouang. Après un an, désorienté par les langues et dialectes multiples de cette région, il demanda de passer quelques mois dans la vallée du Mékong pour mieux se familiariser avec la langue lao officielle, parlée dans la plaine. Il fit ce stage prolongé à Tha Ngon près de Vientiane.

À la fin de 1957 le Père Louis était de retour pour de bon à Xieng Khouang. De là, il rejoignait son poste définitif de Ban Pha dans les montagnes. C’était un village encore néophyte, évangélisé par le Père Joseph Boissel, o.m.i. On y parlait le thaï dam, une langue nouvelle pour lui ! Tout autour, il avait plusieurs villages chrétiens de langue kmhmu’ ainsi qu’un large secteur à prospecter, où l’Évangile n’avait pas encore pénétré.

Pendant les trois ans et demi qui suivirent, le Père Louis a tenu scrupuleusement à jour le journal de la mission, appelé « codex historicus » chez les Oblats. Il y raconte ses joies et ses peines de missionnaire ; il exprime sa souffrance devant la tiédeur et le manque de constance de certains chrétiens ; il y donne surtout le témoignage d’une foi indéfectible et d’un dévouement ans bornes.

Inlassablement, tout en continuant d’instruire la communauté de Ban Pha, il visite les villages qui lui sont confiés, à deux, trois ou cinq heures de marche par tous les temps sur des pistes impossibles. Il écrit :

« Il m’est arrivé d’aller passer une nuit dans des villages païens pour essayer de leur faire connaître notre religion mais, au moins apparemment, ce que je leur ai dit ne semblait pas les intéresser beaucoup… [Le missionnaire] s’aperçoit vite que seule la grâce toute puissante de Dieu peut convertir une âme. »

Et dans une autre lettre :

« Du 1er juillet 1959 au 1er juillet 1960, il y a eu 73 baptêmes dont 37 d’adultes… Environ 3 000 personnes venues demander des soins, parfois il s’agit de cas bénins, parfois de cas très graves ; et pour assurer tout cela au moins 3 000 kilomètres de marche à pied sac au dos. À certains jours c’est dur, surtout quand la santé n’est pas brillante, mais je suis très heureux d’avoir à travailler dans ce secteur. »

Le dernier acte

Lors de l’offensive générale de la guérilla en avril 1961, sa présence avait été signalée aux attaquants par des gens qui voyaient d’un mauvais œil cette présence chrétienne active dans le secteur.

Le 18 avril 1961 le Père Louis Leroy est en prières dans sa pauvre église. Un détachement de soldats de la guérilla vient le chercher. Selon les gens du village, il sait que son départ est définitif : il demande d’enfiler sa soutane, il met sa croix à la ceinture, il prend son bréviaire sous le bras et fait ses adieux. Tête nue et pieds nus il suit les soldats sur le chemin escarpé.

Selon un témoignage, Louis Leroy a été interrogé, frappé et brûlé au visage jusqu’à être défiguré. Quelques chrétiens d’un autre village, qui passaient par là, ont vu de loin la scène, mais ne l’ont pas reconnu. Peu après, on entendit quelques coups de feu dans la forêt, et ce fut fini… Son rêve de jeune homme était exaucé.

De nombreuses années plus tard, un non-chrétien du village avouera à un prêtre laotien détenu avec lui dans un camp sa haine des prêtres, et lui dira : « On l’a tué, celui de Ban Pha le Haut ! »

La tombe improvisée fut retrouvée quelques jours plus tard par des paroissiens dévoués. Deux ans plus tard seulement, un Oblat put la visiter et la bénir rapidement… Elle est désormais dans une rizière, qu’une chrétienne a rachetée en mémoire du Père Leroy. Oui, la bonne graine de l’Évangile est enfouie en terre laotienne, attendant l’heure de germer.

Selon les récits recueillis plus tard, Louis aurait pu facilement se sauver. Lorsque les troupes royales ont abandonné son village de Ban Pha, les militaires insistèrent pour qu’il parte avec eux. Il refusa tranquillement, disant que son devoir était de rester avec les gens, selon l’ordre reçu de ses supérieurs. Il ajouta :« Je suis prêt à mourir pour le Seigneur – Pho nhom tai pheua Phrachao. » Un jeune homme, qui faisait partie de ce détachement, affirma qu’il était revenu seul deux heures plus tard, au risque de sa vie, pour essayer encore de le convaincre de partir. À l’arrivée des militaires de l’autre camp, sa voisine Anna, une jeune chrétienne entièrement dévouée à la mission, l’en suppliait à son tour. Mais tout cela fut en vain…

Louis Leroy, comme ses confrères, appliquait strictement la consigne romaine de rester au milieu des chrétiens, même au risque de mettre sa vie en danger (en fait, l’ordre de repli de son supérieur provincial était déjà en route, mais le messager n’arrivera pas à temps). Sa consécration de religieux missionnaire, il la vivait héroïquement, interprétant à la lettre l’appel solennel du Fondateur des Oblats, Saint Eugène de Mazenod, à ses fils : « [Les Oblats] se sentent appelés… à renoncer entièrement à eux-mêmes… prêts à sacrifier tous leurs biens, leurs talents, leur repos, leur personne et leur vie pour l’amour de Jésus Christ, le service de l’Église et la sanctification du prochain… »

Lettre aux carmélites de Limoges (1959)

[…] Disposant d’un peu de temps libre aujourd’hui, ce qui n’arrive pas souvent, je viens vous donner quelques nouvelles de moi et de mon secteur.

Probablement, par la radio et les journaux vous avez entendu parler des événements qui se déroulent au Laos. Présentement, autant qu’on peut juger, c’est plutôt calme ; dans mon village, une fois, il est passé environ sept cents soldats ; ils ne m’ont rien dit, ni à la population. Pour l’avenir, nous ne savons rien, aussi nous agissons comme par le passé, faisant confiance au Bon Dieu.

Pour moi, le moral est excellent, je suis très heureux de ma dure mais splendide vie missionnaire. Mes vœux d’autrefois, par rapport à la vie missionnaire en brousse, sont pleinement exaucés. Au point de vue apostolat, j’ai du beau travail à accomplir. Au cours de l’année écoulée, j’ai distribué plus de 4 000 communions, entendu plus de 2 000 confessions, 19 baptêmes, ce nombre sera de beaucoup supérieur l’an prochain car, actuellement, j’instruis 70 catéchumènes, dont la majorité pourra être baptisée vers Pâques 1960.

Est-ce à dire que tout est parfait ? – Certainement pas. Dernièrement, une chrétienne apostate a laissé mourir sans baptême son bébé de 10 mois. Un chrétien apostat s’initie à l’art de la sorcellerie. Un autre, baptisé l’an dernier, n’a pratiquement jamais remis les pieds à l’église depuis qu’il est chrétien. Dans un de mes villages, où les chrétiens sont une minorité parmi les païens, les sorciers sont actifs et réussissent à troubler l’un ou l’autre chrétien, lui affirmant, lorsqu’il est malade, que seul le retour au culte des génies peut lui apporter la guérison. Heureusement, ces conseils perfides ne sont pas toujours écoutés.

Malades et blessés accaparent beaucoup de temps et obligent à de longs et fatigants déplacements. Parmi les malades que je soigne, un chrétien s’est brûlé, la figure, les mains et un genou. Je me suis déplacé pour lui trois fois, or, pour l’aller, il faut trois heures et demie de marche en montagne, et blessés ou malades de ce genre ne sont pas très rares.

Les nombreux païens qui m’environnent, que je rencontre chaque jour, qui viennent se faire soigner, ne sont point décidés à devenir chrétiens.

Voici un petit aperçu de mon secteur, qu’une fois de plus je recommande vivement à vos prières. Priez aussi pour moi, afin que le bon Dieu puisse accomplir par moi tout le bien qu’il désire accomplir.

[…] Je vous quitte, en vous disant que mes prières à toutes vos intentions sont plus fréquentes – et de combien ! – que mes lettres. Pas une journée ne se passe, sans que je parle de vous au Seigneur et à la Très Sainte Vierge, en qui je vous redis mon religieux dévouement.

Louis Leroy, o.m.i.

Le témoignage de Mgr Loosdregt, omi

Les derniers jours et la mort du Père Louis Leroy racontés par Mgr Étienne Loosdregt, vicaire apostolique de Vientiane.

Ce récit des événements a été écrit pour les missionnaires. Il s’appuie sur le témoignage, absolument digne de foi, d’Anna, la jeune femme chrétienne de Ban Pha dont il a été question plus haut. Le texte a été légèrement adapté pour le rendre plus compréhensible et accessible par un plus large public, et assurer la cohérence du vocabulaire.

« Le samedi 15 avril 1961, vers 17 h, des troupes de la guérilla entrent à Ban Pha, après deux ou trois jours de combat aux environs et de tirs d’artillerie. Le dimanche (2e dimanche après Pâques) et le lundi sont calmes. Les militaires circulent dans le village, et les agents politiques commencent leur propagande et posent beaucoup de questions au sujet du Père : “Est-il en liaison avec les Américains ? A-t-il aidé le parti de la droite ? les Hmong ? Fait-il du renseignement ? N’a-t-il pas un poste émetteur, des armes ?” Certains viennent jeter un regard curieux à la mission, échangent quelques mots avec le Père.

Le mardi matin 18 avril, le Père Leroy célèbre la messe et prend son petit déjeuner comme d’habitude. Vers 9 h 30, des soldats entourent la mission. Ils donnent ordre à Anna, la voisine, d’appeler le Père. Elle le trouve à la chapelle. Il sort et va à la rencontre des chefs, à la porte de clôture. On lui dit qu’un ordre radio du gouvernement est arrivé, ordre pour le Père de rentrer au centre de la Mission à Xieng Khouang. Le Père répond qu’il ne veut pas quitter ses chrétiens, car il est seul à Ban Pha pour s’occuper d’eux, tandis qu’à Xieng Khouang il y a déjà plusieurs Pères.

Ils lui demandent alors de leur remettre son revolver. Il répond qu’il n’en a pas, et qu’il n’en a jamais eu, il est prêtre. Ils veulent le fouiller, il quitte sa soutane et sa chemise sans se faire prier. Dans les poches ils trouvent son chapelet et son mouchoir, c’est tout. Rhabillé, il rentre chez lui accompagné de deux soldats, qui s’emparent tout de suite de son fusil de chasse, fouillent rapidement la chambre à la recherche du fameux revolver ; ils parlent entre eux en vietnamien. Anna se demande si ce soi-disant revolver n’est pas tout simplement la grande croix que le Père porte à la ceinture… Finalement les soldats se retirent sur quelques mots polis. Le Père va à la chapelle pour prier et dit à Anna de beaucoup prier elle aussi.

À peine une demi-heure plus tard (11 h 30), un fort groupe de la guérilla se rend chez le Père Leroy. Quelques instants plus tard Anna, qui est chez elle en train de préparer le repas, voit ressortir tout le monde. Le Père a fermé fenêtres et porte, mis les clés dans sa poche et part en avant de cinq ou six soldats : tête et pieds nus, en soutane, croix à la ceinture, bréviaire sous le bras. Au passage devant la maison d’Anna, il répond à une question de celle-ci : “Je vais voir le commandant, qui me demande.” D’autres soldats restent devant la maison et en interdisent l’accès.

Vers 14 h, quelques soldats reviennent ; ils ont les clés, et annoncent à Anna qui demande où est le Père : “Il est parti à Xieng Khouang ; nous venons inventorier et ranger ses affaires.”

Le soir, vers 20 h, la population du village est rassemblée pour un khosana – une séance de propagande. “Le Père n’a pas été tué, disent-ils, bien qu’il soit un espion et un traître. Il est mauvais. On l’a emmené à Xieng Khouang ; plus tard un autre, meilleur, viendra le remplacer.”

Deux ou trois jours plus tard, c’est le pillage total de la mission par les soldats de la guérilla : ils déchirent les images, brûlent ce qu’ils ne peuvent emporter.

Le jour de la capture du Père Leroy, une femme de Ban Pha Teu a vu passer le Père, entouré de soldats, dans la rizière en bordure du village. Un peu plus tard, elle a entendu plusieurs détonations et a pensé qu’on tuait le Père, non loin de là dans la forêt. Dans l’après-midi, un groupe de femmes du même village, allant chercher du bois de chauffage, s’est heurté à des soldats qui les ont chassées. Elles sont rentrées en hâte chez elles, effrayées. Les jours suivants, elles repèrent dans la forêt, dans ce même coin, une tombe fraîche à laquelle on a voulu donner un aspect ancien en répandant des brindilles et des feuilles mortes au-dessus. On chuchote que le Père est enterré là, et personne n’ose plus approcher. »

Le Père Pierre Chevroulet, o.m.i., a ajouté quelques notes à ce récit :

« Lorsqu’ils ont fait l’inventaire de l’église, Anna réussit à sauver le Saint-Sacrement et les vases sacrés. Plus tard, début mai, elle reconnaîtra effectivement la tombe et acquerra la conviction que le Père est bien enterré là. Ceci sera confirmé des années plus tard quand un père pourra revenir sur les lieux.

Le document de Mgr Étienne Loosdregt est daté du 15 juin, près de deux mois après les faits. C’est qu’il a fallu tout ce temps pour savoir ce qui s’était passé. Les soldats de la guérilla, qui n’ont jamais reconnu leur forfait, ont essayé de camoufler par tous les moyens la vérité de leurs agissements. On peut lire dans le codex historicus de Xieng Khouang le récit de toutes les démarches effectuées en vain par le Père Henri Rouzière, o.m.i., supérieur de Louis Leroy, pour obtenir des renseignements sur sa disparition et celle de son confrère, le P. Michel Coquelet. »

Mgr Loosdregt