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La Résistance en Sud Seine-et-Marne

La libération de la Seine-et-Marne entamée dans le Sud, se déroule en une dizaine de jours.

Les organisations résistantes du Sud seine-et-marnais y tiennent une place importante.

Du débarquement à la libération du département, les mouvements de résistance du sud seine-et-marnais multiplient les actions, en dépit de la répression de l’armée allemande.

En rouge sur la carte, le massacre des Oblats

Carte des opérations militaires par les troupes américaines, secteurs des groupes de résistance et des exactions allemandes dans le sud de la Seine-et-Marne

carte des opérations de résistance en Seine-et-Marne au printemps 44

(Source: Assocation pour la Mémoire de la Résistance dans le Canton Historique de Moret-sur-Loing

Le « Premier Maquis de France » est situé sur les hauteurs de Saint-Mammès. Il regroupe au début une quinzaine de jeunes gens issus de la région parisienne, notamment de la manifestation lycéenne et estudiantine du 11 novembre 1940, et du groupe du lycée Buffon. Ces jeunes s’entraînent à la lutte armée, au maniement d’armes, aux techniques de la guerilla. Ils récupèrent de la dynamique, sabotent les lignes télphoniques, les voies de chemin de fer, attaquent des officiers allemands, volent des tickets de rationnement. Les cinq martyrs du lycée Buffon, comme la plupart de leurs camarades du maquis du calvaire, seront arrêtés, fusillés ou déportés.

Maquis du Sud Seine-et-Marne

Plusieurs maquis vont s’implanter (FTP, VPO, SOE, Libé-Nord-Cohors, Résistance…).

Gilbert Paillardon, transporteur à Souppes, en liaison avec Londres, organise la résistance et recrute des responsables dans les communes voisines : Avon(Lt Carles), Lorrez-le-Bocage (Trembleau), Moret-sur-Loing (Florent). Le groupe de Moret rassemble les groupes de Montigny, Nanteau, Nemours (Piat), Villecerf (Cap, De Roys), Voulx (Pouvreau, Pigelet). De l’aide aux prisonniers de guerre de 1940-41 au secours aux aviateurs alliés, filières pour réfugiés, juifs, faux papiers, cartes de ravitaillement, renseignements, parachutages d’armes (Cercanceaux, Villeniard, Villecerf…), nombreuses sont les actions.

Enfin à partir de début août, sous la direction des lieutenants Carles et Defontenay, de petits groupes de résistants organisent des actions armées sur la route de Nemours et nettoient Moret, Saint-Mammès et Veneux de la présence des Allemands.

Dès 1940, surplombant Moret, Ecuelles, le maquis du Calvaire regroupe des jeunes venus de la région parisienne (dont 5 élèves du lycée Buffon). le chef est M. Leberre, nom de code « Noël », il organise des actions variées : sabotages de lignes téléphoniques, récupération de dynamite, attentats sur les voies ferrées, attaques d’officiers allemands… Le 12 août 1942, les brigades de gendarmerie investissent le camping abandonné par les maquisards.

Le maquis de Saint-Mammès, dénommé « ‘jeunesse héroïque »: Pierre Lelu organise la vie de la quarantaine de jeunes dans le cantonnement avec l’aide des paysans et des commerçants. Le capitaine Cortot, dit « Buick », organise coups de main et opérations: attaques de convois allemands, exécutions d’officiers allemands et de miliciens, déraillement de wagons, récupération de cartes d’alimentation…

Plusieurs fois démantelée, toute la résistance s’unit après le débarquement du 6 juin 1944 dans les « Forces Françaises de l’Intérieur », « FFI ». Ces maquis participent aux ultimes opérations (prise de la préfecture de Melun) vers Paris.

A Montereau, le vétérinaire H. Ballot, résistant, sorti de captivité en 1941, et le docteur Delaigne constituent le groupe Libé-Nord-Cahors où les rejoignent les frères Lepesme, le docteur Luthereau, le gendarme Houel… avec l’antenne de Varennes: sabotages, faux-papiers, renseignements, filières d’évasion d’aviateurs… Rencontre avec des Pères Oblats de La Brosse-Montceaux (Henri Tassel, Joseph-Marie Simon, Pierre Letourneur) qui acceptent de réceptionner et cacher les armes des parachutages.

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