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La France sous l 'Occupation

La défaite de juin 1940

Après plusieurs mois de « drôle de guerre », les Allemands lancent leur offensive éclair, la Blitzkrieg le 10 mai 1940, contournant la ligne Maginot par les Pays-Bas et la Belgique. Bousculés, les Britanniques et les Français font retraite. En cinq semaines, l’armée française est battue et les Britanniques évacuent le gros de leurs troupes à Dunkerque. La France signe un armistice le 22 juin. Des millions de civils ont fuit sur les routes de « l’Exode », et plus d’un million et demi de soldats sont faits prisonniers et envoyés en Allemagne.

L’armistice et l’occupation

Les conditions de l’armistice sont draconiennes : l’armée française est réduite à 100 000 hommes, les prisonniers de guerre constituent un moyen de chantage et la France est contrainte de verser chaque jour un tribut exorbitant de 400 millions de francs.

La France est partagée en sept zones, dont une zone « non occupée » sous l’autorité du gouvernement du maréchal Pétain à Vichy. L’Alsace et la Moselle sont annexées de fait, tandis que les armées allemandes et italiennes occupent une bonne partie du nord, de l’ouest  et du sud-est.

La ligne de démarcation et les autres frontières intérieures permettent aux Allemands de faire pression sur le gouvernement de Vichy et sur la population. Vichy garde le contrôle de l’Empire, facilitant ainsi la tâche des Allemands.

Le régime de Vichy et la collaboration de juillet 1940 à novembre 1942

Début juillet, le gouvernement du Maréchal Pétain s’installe à Vichy; il obtient les pleins pouvoirs  le 10, abolissant ainsi la Troisième République . Cet « État français » dont Pétain est le chef se lance dans une « révolution nationale » de nature anti républicaine, autoritaire, xénophobe et antisémite. Les partis politiques et les syndicats sont dissous, les libertés civiles abolies et un « Statut des Juifs » promulgué en France et en Afrique du Nord, qui les met à l’écart de la Nation française.

A Montoire, en octobre 1940, Pétain rencontre Hitler et officialise la « collaboration » avec l’occupant nazi. Le gouvernement de Vichy participe aux arrestations de Juifs, en particulier lors de la rafle du « Vel d’Hiv » en juillet 1942.

La France occupée après novembre 1942

L’occupation devient totale en novembre 1942 après le débarquement allié en Afrique du Nord. L’illusion d’une indépendance de Vichy vole en éclat, et le régime se durcit, acceptant les demandes de plus en plus exigeantes de l’occupant.

En janvier 1943, la « milice française » est créée, et traque avec zèle Juifs, militaires alliés et résistants. En février, un »service du travail obligatoire » (STO) est imposé à des centaines de milliers de jeunes qui sont contraints de travailler pour le Reich, en  Allemagne ou en France. Des dizaine de milliers de jeunes « malgré nous » alsaciens et mosellans sont enrôlés de force dans la Wehrmacht.

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