Montereau à la Libération

retour

Epuration et Normalisation à Montereau après la libération

(extraits de Délivrance et autres archives de la ville de Montereau)

Délivrance n° 5 du 7 octobre 1944

Dès les semaines suivant la Libération, Délivrance publie sous la rubrique « Epuration » la liste des personnes arrêtées et des personnes tondues (parfois les mêmes) pour fait de collaboration ou de « complaisances d’un certain ordre ».

Les suites judiciaires données à ces arrestations alimenteront une série d’articles.

Retour de M. Cohen-Salmon et de M. et Mme Joseph

Dès octobre 1944, donc bien avant la libération des camps et le retour des survivants de la déportation, les concitoyens juifs qui avaient réussi à se cacher en France reviennent à Montereau.

Ci-contre sont rassemblés trois petits encarts publiés séparément sur la deuxième et dernière page du numéro de Délivrance du 21 octobre 1947.

On notera la discrétion de l’annonce du retour du pharmacien et du modiste.

Au milieu de la joie et des soucis de la Libération, l’ampleur du drame vécu par les Juifs de France reste relativement peu perçu.

L’application à Montereau de la loi Marthe Richard sur la « fermeture des maisons de tolérance et la lutte contre le proxénétisme » du 13 avril 1946.

Il y avait sur la route de Bray une « maison de tolérance ». Les lois d’avril 1946 portant sur la fermeture des maisons de tolérance, plus connues sous le nom de loi Marthe Richard, vont s’appliquer dans les semaines suivantes, Se conformant aux ordres de la préfecture, la ville informe sa tenancière, et le commissariat réalise en juillet un recensement des pensionnaires et une enquête sur leurs projets de réinsertion. La maison de tolérance est immédiatement fermée.

Services publics et rationnement

Dès le 12 septembre 1944, la SNCF annonce la reprise de son service colis. Un paquet remis à la gare avant 14 heures est livré le lendemain matin à Paris ! Mais le rationnement continue, pour certains produits jusqu’au début des années 1950 (carburants). Il reste une préoccupation majeure pour beaucoup.

Faits divers

La presse relate de nombreux faits divers (beaucoup de vols de bicyclettes par exemple).

Ainsi, ci-contre, la mise en garde contre une bande se faisant passer pour des résistants F.F.I. !

Élections et consultations électorales de 1945 et 1946

La vie politique reprend, à Montereau comme ailleurs. Pour la première fois, grâce à l’ordonnance d’Alger du 21 avril 1944, les femmes peuvent voter et être élues aux élections municipales en avril et mai 1945.
Entre-temps, certaines sont déjà entrées au conseil municipal de Montereau dès le 29 septembre 1944, car les femmes peuvent voter et se présenter grâce à l’ordonnance d’Alger du 21 avril 1944. Plusieurs d’entre elles sont nommées dans la liste adoptée par arrêté préfectoral du 25 septembre 1944, comportant une majorité de personnalités issues de la Résistance.
En novembre 1944, les électrices sont invitées à participer à la mise à jour de la liste électorale. Les élections se succèdent en 1945 et 1946, dont les débats alimentent copieusement la presse locale :

• – Élections municipales du 29 avril et du 13 mai 1945.
• – Élection de l’Assemblée Législative et référendum sur la rédaction d’une nouvelle Constitution le 21 octobre 1945.
• – Référendum rejetant le premier projet de constitution le 5 mai 1946.
• – Élection d’une nouvelle Assemblée Constitutante le 2 juin 1946.
• – Référendum adoptant la Constitution de la IV° République le 13 octobre 1946.

Activités et manifestations sportives

Les activités et manifestations sportives reprennent très vite. La section basket annonce la reprise de ses activités dès le 21 septembre 1944.

Manifestations culturelles : les cinémas et salles de spectacle

Dès la fin septembre 1944, les représentations reprennent dans les trois salles de spectacle, le Majestic, le Printania et le Cinéma Rural. À des films français tournés durant l’occupation s’ajoutent des actualités patriotiques et assez rapidement des films américains.

Manifestations patriotiques

Impossible de toutes les évoquer, nous retiendrons le nouveau baptême en grande pompe de l’avenue de la Gare, qui devient (et demeure aujourd’hui) l’avenue du Général de Gaulle dès le 11 novembre 1944.

retour